Les Belges doivent-ils craindre les piqûres des redoutables moustiques tigres ? La situation est actuellement sous contrôle, mais les scientifiques sont formels : rien ne pourra empêcher ces moustiques porteurs de maladies contagieuses graves de s’établir dans notre pays.
Le moustique tigre, c’est le nom « vulgaire » de l’Aedes albopictus, une bien belle… saloperie, vecteur de maladies aussi peu sympathiques que la dengue, le chikungunya, etc. « Au laboratoire, il a été identifié comme vecteur compétent possible pour au moins 20 autres arbovirus, y compris le virus de la fièvre jaune, celui de l’encéphalite japonaise ou le virus du West-Nile, qui sont pertinents pour l’Europe », a ainsi expliqué la ministre de la Santé, Maggie De Block (Open VLD) au député Damien Thiéry (MR) qui l’interpellait.
Ce moustique, qui a fait des ravages aux Antilles au début de l’année dernière, est considéré comme l’espèce de moustique la plus envahissante. Il est principalement introduit par… importation de pneus usés ou de bambous et via des grands axes routiers.
Il a d’ailleurs déjà pris pied (ou patte) en Belgique. « Suite à la découverte d’un moustique mâle, d’une femelle et de 17 larves du moustique tigre chez un commerçant de pneus en 2013, la surveillance par l’Institut de médecine tropicale (IMT) a été renforcée à cet endroit de février à octobre 2014 », a poursuivi la ministre. « Aucun moustique tigre n’a été retrouvé chez ce commerçant après l’hiver, ce qui indique que les moustiques ou larves n’ont pas survécu à cette saison. »